Record mondial pour un laser organique UV basé sur une architecture moléculaire inédite
Une collaboration franco-japonaise vient de mettre au point d’un laser organique ultraviolet (UV) émettant à une longueur d’onde record de 358,5 nanomètres, la plus courte jamais obtenue pour ce type de dispositif.
La stratégie repose sur l’isomérie de position, c’est-à-dire la variation de la position de certains groupes chimiques au sein d’une même molécule. En isolant deux isomères d’une famille de molécules émettrices appelés dispirofluorène-indénofluorènes, les chercheurs (université de Rennes) ont observé que l’un des deux présentait une agrégation intermoléculaire significativement réduite par rapport à son homologue, améliorant considérablement l’efficacité optique du matériau. En collaboration avec l’université de Kyushu au Japon, l’équipe OPAL du LPL a ensuite intégré ce matériau dans une architecture de « laser à rétroaction distribuée » (DFB) pour obtenir une émission lumineuse à 358,5 nm, la longueur d’onde la plus courte pour un laser organique de ce type.
Ce résultat ouvre la voie à de nouvelles générations de sources lumineuses compactes, économiques et facilement adaptables, pour la gravure de circuits électroniques, l’impression 3D de haute précision ou encore certains traitements médicaux.
Ces travaux sont publiés dans Advanced Functional Materials et font l’objet d’un communiqué de presse du CNRS